Les pathologies de la vessie que rencontre fréquemment l’urologue sont les polypes ou cancers, la cystite et la descente de vessie ou prolapsus
2ème cancer urologique après la prostate. Le cancer de la vessie touche 10000 Français par an et est responsable de 3000 décès par an. Il survient plutôt après 60 ans.
SANG DANS LES URINES A LA MICTION ?
Un polype est un cancer de vessie (preuve apportée par l’analyse anatomopathologique) sauf très rares cas.
Ce polype est soit SUPERFICIEL = n’envahit pas le muscle vésical, soit PROFOND = envahit le muscle vésical.
LE TABAC est le principal facteur de risque. Le cannabis et les carcinogènes chimiques (solvants, peinture, colle, désherbant, pesticides) en sont d’autres.
Aucun test urinaire ne se dégage aujourd’hui en dépistage systématique. L’hématurie microscopique retrouvée sur plusieurs bandelettes urinaires ou ECBU doit inciter à d’autres examens.
La cytologie urinaire, l’échographie, l’uroscanner posent le diagnostic. La cystoscopie et enfin la résection (exérèse) de la lésion le confirment.
L’IRM, le pet-scanner, la scintigraphie osseuse restent à l’appréciation du chirurgien pour un éventuel bilan d’extension de la maladie.
Pour les polypes superficiels, la résection transuréthrale de vessie ou RTUV permet l’exérèse du polype
Selon le degré de gravité anatomopathologique, il conviendra de faire en plus des instillations endovésicales de chimiothérapie ou de BCG.
Pour les polypes profonds, la résection seule ne suffit pas à traiter la maladie et s'il n’y a pas de métastases, il faut retirer la vessie avec le bloc prostatique (cystoprostatectomie) chez l’homme et une partie du vagin (pelvectomie antérieure) chez la femme.
Pour reconstituer un réservoir à l’urine, on utilise un morceau d’intestin que l’on abouche à la peau (Bricker) ou avec lequel on forme une nouvelle vessie (entérocystoplastie) que l’on implante à la place de l’ancienne.
La chimiothérapie avant ou après chirurgie, la radiothérapie peuvent être des alternatives au traitement chirurgical ou être associées. Cela dépend de facteurs pronostiques de la maladie, établis sur les examens d’imagerie et les analyses anatomopathologiques des prélèvements.